Un seul en scène magnétique signé Paolo Crocco.
Le pitch ? Un souffleur de théâtre… mort. Ou plutôt, revenu d’outre-tombe pour nous raconter sa vie, son métier, sa passion. Invisible mais essentiel, il a passé des décennies dans l’ombre, au creux d’un trou, entre la scène et le public, à sauver les plus grands comédiens d’un oubli de texte fatal.
Ce récit, à la fois drôle, poétique et profondément mélancolique, devient peu à peu une ode bouleversante aux métiers de l’ombre, aux artisans du théâtre, à ceux qu’on ne voit pas mais sans qui rien ne tiendrait.
C’est une déclaration d’amour au théâtre dans ce qu’il a de plus vivant, de plus fragile aussi. Le texte interroge : que reste-t-il quand une vie entière a été donnée au service d’un art que la technologie efface peu à peu ? Que devient-on quand son rôle s’efface sans faire de bruit ?
Avec une maîtrise remarquable, Paolo Crocco nous embarque dans un monologue sensible et habité. Il fait rire, il émeut, il touche juste. On ressort le cœur serré, rempli d’un respect immense pour ces « petites mains » du théâtre… et pour cette voix qui, peut-être, a soufflé les mots les plus importants sans jamais les prononcer à haute voix.
Qui a pris le dernier souffle du souffleur ?
Peu de gens s’en souviendront. Mais nous, oui.
Une pépite du Off. À voir, absolument.
Maxime (correspondant culturel Le Bruit du Off et Baz’Art)