Lorsque Nathalia Guitry pousse la porte du cabinet du Dr Faber, son thérapeute, elle confie qu’elle n’a plus pu travailler depuis qu’elle a, sans le vouloir, photographié un meurtre quelques mois plus tôt. Ancienne photographe reconnue, elle se retrouve paralysée par ce traumatisme.
Pour l’aider, le Dr Faber lui propose une thérapie singulière : chaque semaine, écrire une histoire sur un voisin de son immeuble, étage après étage, en commençant par le rez-de-chaussée. Mais dès le premier récit — consacré à un acteur reconverti en coach de vie sur YouTube — le thérapeute doute. Ces textes sont-ils de simples exercices littéraires ou dissimulent-ils une vérité plus sombre ? Peu à peu, leurs séances se transforment en un jeu de dupes où la frontière entre réalité et fiction se brouille, jusqu’à ne plus savoir qui manipule qui.
Ce qui m’a le plus frappé dans Dangereusement douce, c’est l’intensité que parvient à installer Antoine Laurain en seulement 180 pages. Dans un format aussi bref, chaque mot doit porter, et c’est exactement le cas ici. L’intrigue m’a happé au point de me clouer au canapé jusqu’à la dernière page. Un petit bijou de cet auteur.