Cyndi Lauper électrise Montréal avec un spectacle haut en couleur pour le lancement de sa tournée d’adieu

Cyndi Lauper sa tournée d’adieu Girls Just Wanna Have Fun.

Le 18 octobre dernier, le Centre Bell de Montréal a accueilli une légende : Cyndi Lauper. Et ce n’était pas un simple concert, mais une performance flamboyante, théâtrale et profondément émotive. Un vrai privilège d’avoir assisté à cette première date de sa tournée d’adieu Girls Just Wanna Have Fun.

Le titre de la tournée n’a pas été choisi au hasard : il rend hommage à l’un des plus grands succès de cette icône des années 1980. Et à voir le public — bigarré, intergénérationnel, parfois vêtu de tutus et perruques fluo rappelant les looks emblématiques de la chanteuse — on comprend vite que Lauper a marqué bien plus qu’une époque. Elle a laissé une empreinte culturelle.

Sur scène, pas de prestation minimaliste ou mécanique : à 71 ans, Lauper offre un vrai spectacle, généreux, audacieux, plein d’énergie et de surprises. Dès l’ouverture sur She Bop, elle fait une entrée fracassante dans un nuage de fumée colorée, vêtue d’un costume argenté étincelant et coiffée de boucles vertes. L’instant est électrisant, et la foule, debout dès les premières notes, ne redescendra jamais tout à fait.

La chanteuse alterne hits cultes (Time After Time, True Colors, I Drove All Night, Sisters of Avalon) et moments de confidence avec le public. Elle parle, plaisante, s’engage. Car Lauper, ce n’est pas qu’une voix — c’est aussi une militante infatigable des droits LGBTQ+ et des femmes. Elle n’a jamais fait les choses autrement qu’à sa façon, et ça se voit.

L’aspect théâtral du spectacle n’est pas en reste. Entre chaque tableau, elle enchaîne les changements de tenues et de perruques flashy. Lors de l’un d’eux, une caméra la suit en coulisses pendant que son équipe la remaquille et la recoiffe : un interlude étrange, presque surréaliste, mais absolument captivant. Était-ce du direct ? Un montage préenregistré ? Mystère. Mais le moment a marqué.

Visuellement, le spectacle est une réussite totale. Les écrans géants, les installations artistiques (notamment une collaboration avec Daniel Wurtzel et son Air Fountain) et les effets scéniques renforcent la magie de chaque chanson. L’émotion culmine avec une interprétation de True Colors tout en délicatesse.

Le final, évidemment, se fait sur Girls Just Want to Have Fun, transformé en hymne politique avec un clin d’œil à sa fondation « Girls Just Want to Have Fundamental Rights », qui milite pour les droits des femmes. Un rappel que derrière la fête, il y a toujours eu chez Lauper un message fort.

Ce premier concert de tournée fut un moment suspendu, d’une rare intensité, où la nostalgie n’efface jamais la vitalité. Oui, cette fille veut encore s’amuser — et elle nous entraîne avec elle.

👉 Prochain rendez-vous en France : Accor Arena, Paris, le vendredi 28 février 2025. À ne pas manquer.

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