Nicolas s’affirme

Nicolas s’affirme avec sensibilité et humour dans un seul en scène à contre-courant des codes du stand-up. Gentil, discret, presque effacé, il franchit avec courage le mur de l’exposition de soi.

Nicolas s’affirme – et c’est réjouissant

Nicolas a des qualités qu’il ne revendique pas : il est gentil, discret… presque effacé. Pas forcément le profil type pour monter seul sur scène. Et pourtant, c’est là toute la force de ce spectacle : franchir un mur émotionnel à mains nues, oser s’exposer, parler de soi avec sincérité — même (et surtout) dans ses fragilités.

Dès les premières minutes, on comprend que Nicolas avance avec prudence. Il incarne un personnage qui doute, qui questionne sa légitimité, qui semble vérifier point par point une check-list mentale pour s’assurer que “tout est en règle”. On sent le besoin de faire les choses correctement, comme s’il cherchait à mériter sa place sur scène.

Et puis, sans prévenir, il entre dans le vif du sujet : un cancer. Un épisode marquant dont il s’est remis, qu’il aborde frontalement, avec pudeur et audace. Une ouverture intime, inattendue, surtout pour quelqu’un qui se dit “trop discret”. C’est en réalité le point de départ d’un récit plus profond : celui d’une reconstruction, d’un chemin vers soi.

Car oui, Nicolas s’affirme.

Lui qui s’excuse quand on lui marche sur le pied.

Lui qui redoute les portes battantes façon western.

Lui qui rumine des phrases de colère sans jamais réussir à les dire à voix haute.

Lui qui trouve que même les gens qui font la manche savent mieux se vendre que lui.

Lui qui n’ose pas vous tendre le tract de son propre spectacle, dans la rue.

Et pourtant, le voilà, debout, seul, à livrer ce qu’il est avec humour, finesse et justesse. Trop gentil ? C’est même lui qui le dit. Mais cette gentillesse devient ici une force, un moteur, un fil rouge qui relie les rires aux émotions.

En filigrane, on découvre son parcours — vers l’amour, la paternité, l’affirmation de soi. Et c’est beau. On rit, on est touché, on s’identifie souvent. On ressort avec une seule envie : le remercier d’avoir osé.

Et surtout, on espère qu’une chose : qu’il reste gentil.

Parce que oui, la gentillesse a toute sa place… même sur scène.

Maxime (correspondant culturel Le Bruit du Off & Baz’Art)

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