La naissance d’un grand, tout simplement.
Il y a des gens talentueux, c’est vrai. Et puis il y a ceux qui, sans qu’on sache trop pourquoi, ont ce petit truc en plus. Ce « je ne sais quoi » qui ne s’apprend pas, qui ne s’imite pas. Quelque chose qui vient de l’intérieur, qui traverse la scène, qui vous touche droit au cœur. Nico, lui, brille. Et sa lumière est douce, drôle, sincère, irrésistiblement contagieuse.
Je suis venu voir « Nico en vrai – Trop gentil » sans trop savoir à quoi m’attendre. Boomer un peu largué, entouré de toutes les générations — des enfants aux cheveux blancs — je me suis assis curieux, sans connaître ses vidéos ni ses millions d’abonnés sur Insta ou TikTok. Mais dès son entrée en scène, j’ai compris. Quelque chose se passait.
Nico est un vrai gentil. Il le dit, il le revendique. Et c’est peut-être là sa force : une tendresse lucide, une drôlerie qui n’écrase jamais, un humour qui rassemble au lieu de diviser. Il parle de tout : de son homosexualité, de ses origines belges, de sa vie d’influenceur, de son incapacité à dire non. Et surtout, de cette société qui l’a vu naître… mais qu’il regarde parfois avec un pas de côté.
Car Nico, c’est un jeune homme moderne au cœur un peu vintage. Il regrette les conversations sans écrans, les idoles qui savaient écrire, les émotions partagées hors-ligne. Il se moque, il observe, il imite (avec brio), il danse, il chante. Il incarne. Son visage est une fête : entre Mister Bean et Louis de Funès, capable d’une expressivité rare. On pense aussi à la folie délicieuse du « Cœur a ses raisons », cette série québécoise qui savait mêler absurdité et génie comique.
Il n’y a pas une minute de pause. Il nous prend par la main, sans arrogance, et nous embarque dans son monde, drôle et tendre, parfois piquant mais jamais cynique. Il nous parle d’IA, de Jul, d’Aya Nakamura, de notre rapport à la culture, au temps, aux autres. Et tout cela avec une malice désarmante et une intelligence scénique rare.
À la fin, on se surprend à vouloir lui dire merci. Pour la joie, pour la légèreté, pour cette capacité d’émerveillement qui rend la vie plus belle.
🎭 Oui, Nico ne sait pas dire non.
Et nous, on lui dit un immense OUI.
Un oui de cœur.
Un oui d’avenir.
Maxime (correspondant culturel Le Bruit du Off & Baz’Art)